Le Gabon, vous connaissez ?

 

Un pays grand comme la moitié de la France, sur l'équateur, avec moins de deux millions d'habitants.

C'est un pays magique : parfois dur et éprouvant mais tellement passionnant quand on s'intéresse aux différentes cultures de ses habitants !

 

En janvier 2009, j'habitais à Libreville. Quelques jours de liberté, je saute sur ma 600 XLR et je fais le circuit de 2500 km ci-contre.

Essentiellement des pistes, de la forêt et quelques rares villages peuplés de gens chaleureux et accueillants.

 

Les 600 km jusqu'à Koulamoutou peuvent être une piste très bonne comme un champ de cailloux.

Sur le trajet, le parc national de La Lopé.

 

Le réservoir de 24l procure une autonomie de 500 km, nécessaire dans ce pays.

Par contre, dans tous les villages, on trouve de la bière, et de la bonne !

 

 

Koulamoutou

 

Une des villes importantes du pays.

Le chef lieu de la province de l'Ogoué-Lolo

 

Ces femmes vendent les produits de leurs plantations : manioc, igname, bananes, corossols ...

 

Elles les transportent dans des sacs à dos en osier typiques de la région.

 

Des charrettes seraient impraticables dans cette brousse accidentée.


 

 

 

 

 

En parallèle de ces modes de vies très traditionnels, on trouve des établissements de luxe, comme cet hôtel - resto de Koulamoutou.

 

Le gouverneur de Koulamoutou m'avait bien prévenu :

- Ne prenez pas la piste de Mimongo. Plus une voiture ne passe !

- Mais une moto, ça passera !

- Et si vous tombez en panne ?

- Je marcherai jusqu'au prochain village !

- Il y a des gorilles. Vous êtes armés ?

- Oui ! je lui dis en lui montrant mon canif. Il me répond, navré :

- Je ne plaisante pas ! Si vous croisez un gorille, ne le regardez surtout pas en face. Ce serait un affront. Baissez les yeux ... et priez !

 

C'est vrai qu'elle est plutôt bourbiéreuse, cette piste. Et ces ponts n'inspirent pas totalement confiance.

 

Bilan : 200 km en 12 heures !

Mimongo !!!

Vivant !!!    je suis vivant !!!

 

Les autochtones semblent un peu incrédules de voir débarquer ce motard solitaire par cette "piste".

Quelques maisons en bord de route m'indiquent que je viens d'entrer dans la ville. Je m'arrête devant un piéton :

- S'il vous plait monsieur, pouvez-vous me dire où se trouve le centre ville ?

 

- Ben ... vous y êtes !

 

 

 

 

Quand on regarde le paysage, on a une bonne idée de ce que pouvait être notre planète à l'ère tertiaire.

Encore accueilli avec enthousiasme par ces villageois qui me gaveront d'ananas et de bananes. Le chef est celui qui porte la cravate.

Les cimetières n'existent pas en brousse. Les aïeux sont enterrés dans les champs ou bien derrière la maison. Puis, cérémonie de port de deuil où les plus proches s'astreindront à une vie des plus sobres. 2 à 3 ans après, c'est la cérémonie de retrait de deuil. On brûle les vêtements de deuil. Le défunt peut dorénavant partir vivre sa nouvelle vie en toute quiétude au royaume des morts.

 

Lambaréné

 

 

 

paisible

 

ville

 

au 

 

bord 

 

du 

 

fleuve

 

Ogoué

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lambaréné est célèbre par son hôpital du docteur schweitzer, fondé en 1913.

 

Voici, restée intacte, la chambre du docteur qui soigna essentiellement les lépreux ...

 

 

 

 

 

 

... mais ça ne marchait pas à tous les coups.


 

 

Emouvante, la larme dans l'oeil de ce rouge-gorge lorsqu'il me voit repartir pour Libreville.